Comme tous les ans, avant de démarrer un nouvel exercice, la Direction CAVAC invite les représentants syndicaux pour les NAO (Négociations Annuelles Obligatoires). C’est l’occasion de parler des salaires, mais pas que. La CFDT profite toujours de ce rendez-vous pour passer des messages (fatigue sur le terrain, manque de reconnaissance, accueil et accompagnement des nouveaux collègues, la formation des salariés, …).
Après deux rendez-vous, le 18 mai et le 3 juin, les partenaires sociaux ont trouvé un compromis. Pour rappel, la CFDT n’avait pas signé d’accord en 2020, considérant que le gel des salaires n’était pas justifié et ceci malgré l’engagement sur le versement des primes défiscalisées.
Alors que la CFDT s’inscrivait dans une communication positive sur ce compromis issu des négociations 2021, la Direction CAVAC casse tout, en faisant son interprétation du montant des augmentations pour les filiales Antigny, Nutri-Vendée et surtout VSN, qui était représentée à la négociation.
1) Salaires
Le 3 juin, à l’issu du 2ème RDV, les partenaires sociaux s’entendaient sur les points suivants :
- Augmentation générale de 5 pts pour tous les salariés. Cela représente +338.13 € brut sur une année complète.
- Augmentation du seuil de la 1ère valeur de point à 280 pts au lieu de 270. Cela représente 79.95 € par an.
- Passage du salaire minimum CAVAC à 1628.76 € (équivalent à 280 pts CAVAC).
- Versement d’une prime Macron de 400 €.
- Ouverture d’une négociation pour un accord homogène sur l’astreinte.
Les 32.16 € obtenus par mois représentent + 2 % pour le salaire minimum CAVAC, + 1.45 % pour le salaire moyen. Cela garantit l’inflation jusqu’à 2680 € brut et un taux similaire à l’augmentation du SMIC au 1er janvier pour un salaire de 3248 € mensuel. La prime Macron a été obtenue suite à notre demande d’un effet rétroactif de nos revendications. Nous avons obtenu plus car cela n’engageait pas l’avenir, comme souhaité par la CAVAC. Aussi, les primes Macron sont ni chargées, ni fiscalisées.
L’ensemble, de ces augmentations, devait s’appliquer sur l’UES CAVAC, mais aussi sur Antigny et Nutri-Vendée. Elles ne concernaient pas les filiales Agro comme rappelé par la Direction en fin de réunion. Si la rédaction de l’accord NAO pour la CAVAC était fidèle, ce n’a pas été le cas pour les autres. En effet, pour les trois filiales Antigny, Nutri et VSN, les 32.16 € passent à 26 € soit uniquement l’équivalent des 5pts. Des économies de bout de chandelle totalement incompréhensibles dans un contexte économique favorable au niveau du Groupe. Après réaction de la CFDT, la Direction reste sur sa position et évoque la menace d’une décision unilatérale. A cela s’ajoute un désaccord sur notre filiale Bioporc, pour laquelle ce sera un zéro pointé. La direction s’est contentée de suivre les minimas de Branche. A quoi ça sert de faire de la qualité et du bio, si c’est pour payer les salariés ras les pâquerettes, au minimum de la branche professionnelle !
Alors que la CFDT milite en faveur d’une cohérence sociale de groupe, qui s’inscrit parfaitement dans la gestion d’investissement et démarches filières de la politique générale CAVAC, en sous-marin, la Direction cherche à diviser les salariés. Comment la CAVAC pourra réunir l’ensemble des salariés pour un moment festif et convivial, avec une politique sociale aussi différenciée ?
2) Intéressement
Programmée avant la fin d’année, nous avons été sollicités pour une négociation anticipée de notre accord triennal d’intéressement. Vos élus et mandatés avaient prévu les choses en prenant différents contacts sur le groupe dont les élus d’Atlantique Alimentaire.
Depuis longtemps, la CFDT milite pour la constitution d’un Comité de Groupe avec des négociations dignes de ce nom. Nous avons obtenu des choses, la création du CIE, le contrat Mutuelle, et encore en ce mois de juin avec l’élargissement de notre accord d’intéressement Groupe aux salariés de la filiale Atlantique Alimentaire.
3) Autres
Toujours dans le cadre de ces négociations, nous attendons une nouvelle rédaction de la part de la Direction, pour deux projets d’accord :
- La formalisation des modalités de liquidation du CET (Compte Epargne Temps).
- L’accord de méthode pour réussir la mise en place de la classification des emplois à la CAVAC.
Mobilisons-nous et unissons-nous pour obtenir une cohésion sociale au niveau du Groupe !
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