Après 3 rencontres, ponctuées de suspensions de séances mais aussi d’échanges par mails, ce jeudi 20 juin, un accord a été trouvé avec la direction CAVAC. Comme chaque année, la délégation CFDT a respecté le mandat qui lui avait été donné par les adhérents.

Pour la CFDT, la négo devait s’appuyer au minimum sur l’inflation à fin avril (+ 2.40 %). Aussi, il n’était pas question de renoncer à l’augmentation des repas, à l’ancienneté et aux premières attentes en ce qui concerne la QVT (Qualité de Vie au Travail).

1) + 3 % sur la 1ère et + 1.2 % sur la 2ème  valeur      

Cette augmentation représente un minimum de 54 au 1er juillet, voire 65 avec le déblocage de l’ancienneté (voir ci-dessous). Sans l’ancienneté, ces dernières correspondent à :

  • + 3 %, soit + 705 brut sur 13 mois, pour le mini CAVAC (280 pts), qui passera au 1er juillet de 1808 € à 1862 € par mois ;
  • + 2.90 % soit + 722 € pour 300 pts, qui passera de 1915 € à 1970 € ;
  • + 2.69 % soit + 763 € pour le salaire médian CAVAC (350 pts), qui passera de 2183 € à 2241 € ;
  • + 2.49 % soit + 818 € pour le salaire moyen CAVAC (415 pts), qui passera de 2531 € à 2594 € ;
  • + 2.29 % soit + 889 € pour 500 pts correspondant au mini conventionnel en cadre, qui passera de 2586 € à 3055 € ;
  • + 2.12 % soit + 973 € par an pour un salarié à 600 pts, qui passera de 3522 € à 3597 €. 

2) Déblocage de l’ancienneté jusqu’à 30 pts

Enfin, l’expérience CAVAC va être mieux valorisée. A partir de juillet 2024, à chaque anniversaire d’entrée dans l’entreprise et ceci durant les 5 prochaines années, la prime d’ancienneté va progressivement augmenter de 2 points par an jusqu’à 30 points. C’est + 10.84 par mois soit 141 bruts en année pleine pour les salariés dont l’ancienneté est supérieure à 13 ans.

C’était une revendication très ancienne de la CFDT. En effet, l’accord de mise en place des 35 heures en 1998 avait éloigné le fonctionnement CAVAC des dispositions de la convention de branche. Il était important d’agir sur cet écart qui augmentait au fil des années.

3) Valorisation des indemnités repas

L’accord prévoit la revalorisation des frais de repas, à hauteur de :

  • 14.50 € soit + 1 € par repas.
  • 10.10 € au 1er juillet puis 10.40 € par jour au 1er janvier 2025 sans justificatif (+ 1 €).
  • Une prime panier à 7.30 € (plafond d’exonération de charges URSAFF et MSA), soit +0.50 €.
  • Des titres restaurant à 8.50 € dont 5.10 € à la charge CAVAC +0.60 € (plafond de 60 %).

4) Signature d’un nouvel accord d’Intéressement  2025 – 2027

L’accord d’intéressement est revu à la hausse pour les 3 prochains exercices. Ce dernier prévoit la redistribution de 20 % du résultat pour les 10 premiers millions d’euros (18% actuellement) et 23.50 % au-delà des 10 millions (20% actuellement). Cet accord représente une augmentation de la redistribution de 10%. A résultat constant, cela représente de plus de 250 000 € à se partager entre les salariés du groupe, soit environ 130 € potentiels en plus à percevoir.

5) Des actes au titre de la QVT 

Suite aux conclusions de l’enquête Flash sur la qualité de vie au travail, la CFDT CAVAC avait portée, auprès de la direction,  6 premières revendications au titre de la QVT :

  • Demande que la CAVAC communique et agisse sur la prévention des agissements sexistes et sexuels.
  • Demande que la CAVAC communique auprès des clients et adhérents sur le respect des salariés (affichage en magasin sur la bienveillance – bienséance).
  • Systématiser la pratique des « routines » de services pour améliorer l’implication du personnel dans le fonctionnement (Totem). Associer les moments d’échauffements musculaires pour les services industriels et logistiques. Développement des aides aux postures.
  • Limiter la durée des pauses méridiennes à 2 heures maximum, sauf accord express du salarié.
  • Modulation : Border les démodulations. Que le salarié est son droit de regard. Qu’il puisse décider d’une partie de la gestion de son compteur positif pour le gérer comme du congé. Inscrire dans un accord le rappel des délais de prévenance (3 jours ouvrés, soit le jeudi pour la semaine suivante). Que la démodulation soit programmée à la journée, pour éviter des frais annexes aux salariés, sauf accord express de ce dernier.  
  • RTT : Demande à ce que les responsables de services ou les directeurs soient responsabilisés sur la prise harmonieuse des RTT. Si malgré cette gestion le salarié n’a pas eu la possibilité de solder ses RTT, ouverture à une gestion individuelle de 5 jours par an pour placement en CET ou PER. Nous avons bien compris que nous n’obtiendrons pas la gestion demandée. Pour la CFDT, il est intolérable de constater chaque année l’abandon de RTT ou congés. Selon les années, c’est près de 3000 jours qui sont abandonnés, soit l’équivalent de 15 ETP pour l’UES CAVAC. Il est important de repérer et de s’assurer que ces abandons ne sont pas subis ou ne relèvent pas d’une réelle surcharge de travail.

A ce jour, même si des accords de principe ont été entendus, nous n’avons pas les engagements écrits de la part de la direction. Nous restons très vigilants sur ce qui va être noté dans l’accord proposé à la signature. 

6) La CFDT CAVAC reste mobilisée

Plusieurs sujets importants restent inscrits à l’agenda social. L’accord Egalité Hommes/Femmes où il reste du travail. Revisiter l’accord « Droit à la déconnexion ». Nous ne lâchons rien sur l’astreinte. Aussi, nous restons sur l’objectif de faire appliquer, au 1er janvier 2026, la classification de branche.

 

Je découvre le tract en cliquant sur le lien suivant : Tract CFDT NAO 2024 N°2

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