A l’occasion du CSE du mercredi 11 décembre la CFDT à demandé à prendre la parole. Cette réunion correspondait au passage de flambeau au niveau de la présidence du CSE. Au-delà de remercier Jacques BOURGEAIS, pour ces 18 années de présidence des réunions du CE puis du CSE, il était important pour la CFDT CAVAC de rappeler ses priorités. Après avoir précisé que nous n’avions aucun préjugé sur les personnes qui vont incarner la nouvelle équipe de direction ; nous avons bien insisté sur l’importance du dialogue social et du rôle des représentants du personnel, pour le bon fonctionnement de la coopérative et du Groupe CAVAC. La CFDT ne s’inscrit pas dans le simple rôle de chambre d’enregistrement, mais se veut être force de proposition. 

1ère intervention : Mot d’accueil pour Olivier JOREAU, futur président du CSE

“Avant d’aborder l’ordre du jour de la réunion, pour marquer cette première séance en présence d’Olivier JOREAU en tant que futur président du CSE, nous tenions au nom de la CFDT prendre la parole. Nous nous permettrons de demander, à nouveau, la parole en fin de CSE, pour marquer ce dernier CSE en présence de Jacques BOURGEAIS.

Tout d’abord, Monsieur JOREAU, nous vous souhaitons la bienvenue. Nous espérons que nos échanges et débats seront transparents, respectueux et constructifs.

Les nombreux changements programmés pour les prochains mois, au sein des différentes directions CAVAC, même s’ils s’inscrivent dans la continuité par les femmes et les hommes qui les incarnent, personnes qui connaissent bien, pour la plupart, la coopérative et le groupe, vont, selon nous, marquer voire modifier la gouvernance opérationnelle.

La CFDT CAVAC n’a aucun préjugé sur l’ensemble des personnes qui vont incarner ces changements. Elle poursuivra son action de représentation et de défense des intérêts des salariés de la coop voire quand cela le nécessite l’ensemble des salariés du groupe. Ceci, toujours dans le souhait de conserver les équilibres entre :

  • La performance économique au service de tous les acteurs de notre filière agricole et agroalimentaire.
  • Le partage de la valeur entre l’investissement durable, les sociétaires, sans oublier la composante que représente les salariés, qui ne sont pas qu’une charge.
  • Le respect de l’environnement, capital que nous laisserons aux générations futures.
  • Le respect de la responsabilité sociétale et tout particulièrement envers les femmes et les hommes du groupe coopératif, qu’ils soient sociétaires ou salariés.

Pour réussir tous les défis qui sont devant nous, la CFDT milite pour la transparence et la communication.

La composante « salariés » doit être au cœur des décisions, au quotidien dans le cadre du bon fonctionnement des services. Les représentants du personnel doivent être pleinement associés à la prise de décision en étant consultés sur la stratégie de la coopérative et du groupe. Pour cela les salariés doivent être informés et écoutés. Le CSE doit prendre sa place et doit être consulté pour avis avant que le Conseil d’Administration (CA) ne délibère.

Les représentants des salariés que nous sommes doivent être respectés. Cet objectif doit être partagé dans toute l’entreprise. Nous constatons que certains d’entre nous subissent des pressions, qui sont souvent insidieuses. Nous avons déjà alerté et encore tout dernièrement un élu nous a fait part des pressions subies de la part de son responsable. Nous n’avons pas l’impression que nos alertes soient entendues.

Au-delà de l’information, de la consultation, la CFDT se veut être force de proposition. Ceci, pour promouvoir :

  • La santé, la sécurité et l’amélioration des conditions de travail.

La CFDT sera attentive à la stratégie de la coopérative, mais aussi et surtout à la mise en place de cette stratégie. Selon nous, la qualité d’exécution est aussi importante que la stratégie. En effet, nous avons constaté, que parfois de bonnes idées, n’avaient pas obtenues les résultats escomptés, ou avaient rencontré des difficultés dans leur mise en œuvre par faute de préparation. Ce manque de préparation est souvent une contrainte difficile à vivre pour les personnes qui portent ces nouveaux projets au quotidien.

Nous avons malheureusement constaté ces dernières semaines, des accidents graves à la CAVAC mais aussi dans les exploitations agricoles. La CAVAC se doit de montrer l’exemple pour promouvoir les bonnes pratiques en matière de sécurité, en terme réglementaire et de qualité de travail. C’est aussi vrai dans la planification des organisations pour laquelle nous recevons régulièrement des réclamations, y compris dans les filiales. Les plannings ne sont pas suffisamment réfléchis. Les salariés se plaignent d’être tout le temps au service de l’entreprise au détriment de leur vie personnelle.

  • La formation, l’évolution harmonieuse des carrières et des salaires.

Il sera important de réfléchir sur la formation, l’accompagnement des nouveaux salariés mais plus globalement la gestion des emplois et des compétences. Les métiers et techniques évoluent. Les formations initiales ne sont pas toujours adaptées. La CAVAC doit prendre sa place dans l’accompagnement et la formation de ses collaborateurs. La formation, l’accompagnement des salariés favorise l’engagement et la fidélisation du personnel. Les budgets alloués et l’effort au titre de la formation doivent augmenter.

Après la mise en place de la nouvelle classification, qui nous le rappelons et nous espérons se fera de façon consensuelle, il sera important de travailler à nouveau sur la GPEC ou GEPP (Gestion Prévisionnel de l’Emplois et des Compétences ou Gestion des Emplois et des Parcours Professionnel). Il est important d’éclairer les salariés CAVAC sur le positionnement de leur emploi, de leur donner des repères en ce qui concerne leur rémunération. Leur permettre d’envisager un plan de carrière au sein de la coopérative. Gestion prévisionnelle pour laquelle nous avons constaté, encore tout dernièrement, que la CAVAC pouvait mieux faire.

Pour terminer, nous souhaitons rappeler que la CAVAC est une coopérative. Elle bénéficie de droits avantageux liés à son statut, notamment au niveau fiscal. Selon nous, au-delà des obligations qu’a une coopérative, notamment dans sa gouvernance, cette particularité donnée par ce statut doit se ressentir au niveau social et environnemental.

La CAVAC travaille sur sa stratégie RSEE (Responsabilité Sociétale des Entreprises et Environnementale), qui doit traiter de la durabilité économique, sociale et environnementale de l’entreprise. Nous serons particulièrement vigilants pour que le volet social ne soit pas le parent pauvre de cette stratégie.

Merci pour votre écoute.”

2ème intervention : Mot à Jacques BOURGEAIS, pour son dernier CSE

“Monsieur BOURGEAIS, comme marque de différenciation, nous n’avons pas prévu de cadeau de la part du CSE, mais nous souhaitions, au nom de la CFDT CAVAC, mais aussi au nom de l’ensemble du collectif, à l’occasion de ce dernier CSE, vous offrir nos sincères remerciements.

Merci, à ce Jacques BOURGEAIS, arrivé en tant que directeur RH et Financier, en 1996, pour sa simplicité et son écoute. Je pense que chacun se rappellera cette proximité et cette capacité à se rappeler des prénoms ou des visages de chacun, à chaque occasion où vous nous avez croisé.

Merci, au président du CSE, où vous avez été fidèle à cette responsabilité. Vous avez respecté ce devoir d’information auprès des représentants des salariés que nous sommes. Même si, parfois, nous avons bien ressenti que vous abordiez ces comités plus comme une obligation qu’une réelle nécessité, vous nous avez toujours écoutés.

Merci au directeur général, pour votre clairvoyance. Vous avez su exploiter les différentes idées ou opportunités pour les faire fructifier. Vous avez permis à la coopérative et maintenant au groupe CAVAC de se développer, de se consolider, tout en gardant son identité propre en lien avec son territoire. Cette fédération de PME que vous aimiez citer, parfois, pour décrire la CAVAC, a maintenant la capacité de poursuivre sa route sans répondre aux sirènes stériles des rapprochements ou des fusions, en tout cas ces agglomérats où tout le monde y perd ses repères.

Pour conclure, encore merci, vous avez probablement d’autres sources plus personnelles de satisfaction, mais vous pouvez être fier de ces 29 années passées au service de la CAVAC.

Au nom du collectif, encore merci.”

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